Un extrait de la prestation dont j'avais indiqué le lien, était visible sur le site de TV7provence.com. Malheureusement la vidéo n'est plus accessible. Je viens de contacter le Webmestre du site en espérant une éventuelle remise en ligne, à supposer qu'il ne s'agisse pas d'une suppression liée à problème de droit d'auteur, ce que par ailleurs je comprendrais parfaitement.
Cette disparition, que j'espère temporaire m'amène incidemment à évoquer sur ce blog un problème plus vaste, concernant la pérennité de contenus à caractère culturel mis en ligne sur Internet, et sur lequel j'aurai l'occasion de revenir plus en détail.
Comme chacun sait Youtube est devenu une immense vidéothèque mondiale. Abstraction faite d'un impressionnant nombre d'inepties, la diversité et la richesse des contenus culturels proposés devient littéralement stupéfiante, et ce dans tous les domaines imaginables. De très nombreux sites ayant pignon sur rue y puisent largement, je pense à celui de France Musique par exemple, ainsi que de très nombreux petits blogs comme celui-ci. Tous y trouvent à fin illustrative ou pédagogique une ressource immense et disponible. La simple passion de faire connaître et partager y trouve largement son compte, mais pour combien de temps encore ?
En ce qui concerne le jazz, je prendrai un intéressant cas d'école, celui d'une vidéo sur Youtube intitulée "Rare footage of Count Basie inside Birdland , NYC ( 1956 ) - part.: Steve Allen + Pee Wee Marquette", et dont je comptais mettre en ligne le lien, à l'intention de mes rares ( et d'autant plus excellents) lecteurs.
Rare, c'est le moins qu'on puisse dire !.. il s'agit d'un court extrait d'émission TV des années cinquante, présentée par l'animateur vedette Steve Allen, qui nous fait entrer au Birdland de la grande époque. On y découvre en descendant les marches, accueilli par le célèbre nain Pee Wee Marquette, dont c'est probablement la seule apparition connue à l'image, un orchestre de Count Basie en pleine effervescence. Ca swingue à la folie, et c'est littéralement épatant, enthousiasmant, on en reste à la fois bouche bée, et béat. En bon apôtre des vertus cardinales du très grand jazz, je m'étais empressé d'envoyer le lien sur cette pépite à nombre d'amis très chers, dont le producteur de l'excellentisssime émission Openjazz, sur France Musique
Or voici ce qu'on y trouve à présent:
N'ayant pas voulu en rester là j'ai fait une recherche sur cette société Historic Films Archive LLC/SOFA Entertainment. On tombe alors sur ceci:
En fait c'est une sorte d'I.N.A. en version US !
En effectuant une recherche (parmi les 50000 heures de clips annoncées) sur "Basie", "Birdland" j'ai fini par retrouver trace de la séquence disparue.
Le minutage des plans y est même détaillé
Inutile de rêver, ni d'envisager une acquisition légale. Une exploration attentive des tarifs et des conditions de license d'utilisation, fait apparaître que ces séquences ne sont accessibles qu'à des professionnels, excluant collectionneurs, passionnés et particuliers. Il faudra donc se résoudre à attendre le bon vouloir d'un improbable éditeur pour voir sortir de l'ombre ces quelques précieuses minutes...
Dans sa grande bonté, Historic Films accorde cependant ceci, que je ne résiste pas à vous communiquer en anglais tel quel:
Historic Films aims to provide its footage at affordable rates. We understand that not all budgets are the same. Sometimes those "labor of love" projects need all the help they can get. While license fees will vary depending on the rights required and the overall order size, Historic Films will always endeavor to provide clients with a workable footage rate.
Historic Films does not provide films to collectors or for home/private use. Upon receipt of your research request a Historic Films representabtive will contact you directly to discuss your project and your request.
"Labor of love" ? Rien ne pourrait décidément mieux qualifier l'esprit qui préside à ce blog. Je m'efforcerai dorénavant d'y signaler autant qu'il est possible, et avant qu'elles ne disparaissent les nombreuses pépites en libre accès dont regorge le réseau, mais pour combien de temps encore...
"labor of love", c'est tout toi... Il faut attendre l'improbable courage d'un improbable éditeur... et vu ce dont sont capables les éditeurs de livres (le verbe "éditer" semble inconnu à nombre de leurs productions), il va falloir être patient... Mais c'est bon de te revoir !
RépondreSupprimerTu vas rire, mais je viens seulement de me rendre compte qu'on pouvait répondre aux commentaires ! Merci Nathalie, tu peux regarder mes derniers articles, j'avoue que je me suis assez éclaté à les rédiger...
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