Acrostiches : JOHN LESLIE "WES" MONTGOMERY
Qu'on me passe la hardiesse de la licence poétique du premier vers, et la rime interne à l'hémistiche du dernier vers, puisqu'il est impair)
J'avois seize ans à peine et n'aimois point le "Jozz"
On jouait du Yéyé, les Beatles, les Shadows ...
Hormis Elek Bacsik avec son Blue Rondo,
Nul jazzman ne m'avait imposé son credo.
Le batteur de mon groupe un jour me fit ouïr
En aparté un son dont le seul souvenir
Suffit à raviver l'émoi qui fut le mien,
Le son qui escorta désormais mon destin :
Il s'agissait de Wes, au meilleur de sa forme,
Et peu de temps, hélas, avant qu'il ne s'endorme.
Wes réinventa tout, parfait autodidacte,
Et son sens du phrasé, il le mettait en acte,
Surprenant d'invention, mais toujours mélodieux.
Mimant tout un orchestre, il mêlait dans son jeu
Octaves, riffs de Blues et chorus en accords.
Nul rival n'aurait pu le surpasser alors
Tant il avait de punch, de talent, de brio !
Guitare ? ou saxophone ? ou trompette ? ou piano ?
Ou voix scattant, swinguant ? La question se posait ...
Maintenant il est loin, mais nous a tant légué !
Et Benson, Ritenour, Martino, Metheny
Reprennent le flambeau du modeste génie.
You're the best forever, tu restes le meilleur !
© Jean-Jacques Pinto, 2009. Tous droits réservés.
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